POKHARA ET TREK.
En route pour Pokhara:
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La route qui mène à Pokara représente 7 à 8 heures de trajet depuis Katmandou avec le bus local. Il m'en coûtera 200 roupies (3 euros ) pour couvrir 210 kilomètres. La route est dure mais les paysages merveilleux, elle longe des rivières encaissées, de profondes vallées et des collines dessinées par les rizières en étages. En bas, les torrents bouillonnent, en haut les cimes sont enneigées. A mi-parcours l'étape obligée est Muglin, où coule la Narayani, un affluent du Gange. De Muglin la route qui relie Abu Khaireni serpente dans une étroite gorge et les arrêts sont fréquents.
Pokhara:
Et voici Pokhara: la ville est réputée par la beauté de son site naturel en bordure d'un lac et à proximité des plus hauts sommets du monde. Pokhara est le point de départ des plus fameux treks du pays, treks accessibles même pour les marcheurs les moins hardis. Les premiers touristes qui découvrirent Pokhara furent les hippies de fin 60 début 70. D'ici l'on peut toucher du doigt l'Himalaya. De nombreux sommets surplombent la ville à 8000 mètres alors que Pokhara se situe à 880 mètres. La vallée de Pokhara compte 3 lacs dont le plus grand, le "Phewa Tal" qui se prête à d'agréables ballades à pied, en vélo ou en doonga (bateaux locaux). L'essor de la ville est récent et son développement est à mon sens trop rapide.
Le lac de Phewa:
Arrêt pipi....!
Je débarque à Lake Side, le quartier qui regroupe les hôtels, les restaurants et les agences de treks.
Adresse de ma Guesthouse:
Il a fait un véritable déluge sur Pokhara cette nuit et la neige est tombée sur les hauts sommets. La patronne de ma guesthouse me conseille de retourner sur le lac de Phewa pour admirer les pointes enneigée.
Les trekkeurs sont nombreux et peuvent organiser des aventures sur mesure. 10 à 18 jours, 8 à 12 jours et moins. Les incontournables sont: le contour des Annapurna, le camp de basse d'Annapurna Sud, le camp de base du Machhapuchhare. Des treks plus gentils de 3 à 7 jours permettent de surplomber la vallée, d'approcher les sommets et de rencontrer les membres des ethnies Bahun, Chhetri et Gurung. De partout le panorama sur l'Annapurna sert de toile de fond à Pokhara. Les montagnes surplombent le lac et s'y reflètent.
Trek:
Le trek au camp de base du Machhapuchhare s'arrête à 4250 mètres alors que son sommet culmine à 7600 mètres. L'arrivée à la "queue de poison" se fait en traversant de charmants villages où il fait bon de passer des moments attachants avec la population locale.
LE TREK:
DÉPART pour 5 h30 de marche sous la pluie fine. Pokhara est minuscule au fond de la vallée. Des sentiers de terre, des escaliers qui n'en finissent pas, j'ai l'impression d'avoir le vertige et me voici à Dampung un village qui semble être dépourvu de vie. Soudain "Namasté....Namasté...." des écoliers accourent. Namasté est une formule de politesse qui veut aussi bien dire "bonjour", "bienvenue", "heureux de te rencontrer", "au revoir", "à bientôt", "bonne route". Le temps ne me permet pas de poursuivre et pourtant Patana est tout proche. Les gouttes cessent et trois enfants m'accompagnent à l'unique auberge du village. Ma chambre est sommaire mais douillette, le parquet est en bois et le plafond en rotin. J'ai la vue sur la prairie et la vallée désertique.
Aujourd'hui pour atteindre Patana je traverse une jungle épaisse, de gros nuages masquent la pointe du Machhapuchhare, je suis à 2700 mètres, c'est superbe ! Mes pieds sont en sang, des sangsues sont venues se loger entre mes orteils. Le traitement à la chaleur de la clope est très efficace et les sangsues lâchent prise. J'avance progressivement et approche de Deurali. A Deurali je suis chez l'habitant, ils possèdent un dzo (croisement d'un yak avec un buffle). La dame est vêtue d'une shuba noire, elle sort sans manière son sein pour allaiter son bébé. Dans la pièce enfumée une casserole est posée en équilibre sur trois pierres léchées par les flammes d'un foyer qui sent rudement bon. C'est l'heure de la collation constituée d'une poignée d'orge grillée et moulue et d'un bol de thé. La soirée se termine au son d'un harmonica d'un tambourin et du tabla. Ce sont les Newars qui sont venu me souhaiter la bienvenue.
POURSUIVONS L' ASCENSION pour atteindre les 4200 mètres.